Les haies bocagères sont devenues un sujet d’actualité récurrent en en matière de sauvegarde de la biodiversité. On parle actuellement beaucoup de subventions à la replantation ; c’est certes une bonne chose mais là n’est pas l’essentiel car de toute façon le nombre de km replantés restera très substantiel. Le plus important serait de préserver les haies existantes qui sont les porteuses de cette biodiversité. Or, elles sont gravement menacées :

  • d’une part par l’évolution de l’agriculture : disparition progressive des prairies au profit des cultures et diminution incessante du nombre des exploitations ( 50 % des agriculteurs vont partir en retraite d’ici 10 ans).

  • mais aussi, ce qui est peu connu, par l’entretien brutal qui leur est pratiqué aussi bien par les agriculteurs, que par les collectivités locales en charge de celui du bord des routes.

C’est cet angle là que Bayeux Bessin Demain a choisi de mettre en exergue. Notre action se porte essentiellement où il semble le plus réaliste de pouvoir obtenir des résultats : les collectivités territoriales chargées de l’entretien des bords de route. En effet, tous les élus en charge tiennent maintenant un langage de transition écologique, donc passons des bonnes paroles à la pratique !

Notre 1ere action l’an dernier auprès de Isigny Omaha Intercom (qui a la compétence sur les 59 communes de son territoire) s’est soldée par un échec.

Cette année, nous avons réalisé une brochure intitulée MASSACRES A L’EPAREUSE avec nombreuses photos à l’appui pour expliquer cet aspect méconnu, lourd de conséquences et pourtant possible à améliorer sans difficultés insurmontables. Cette brochure a été diffusée auprès de tous les acteurs impliqués : les 3 intercoms (même si Bayeux Intercom et Seulles Terre et Mer n’ont pas la compétence en question), le Conseil Départemental chargé de l’entretien des routes départementales (Calvados et Manche), la Chambre d’Agriculture, les principaux élus locaux (député, conseillers départementaux). Nous en avons fait état dans la presse.

Nous attendons maintenant la prochaine campagne d’entretien, qui en général débute fin août ; Nous avons l’intention d’instaurer une vigilance sur les travaux réalisés sur le maximum de routes de la région en repérant tous les endroits où le travail a été mal réalisé : photos et indication précise de la route et du lieu. Nous incitons toutes les personnes voulant se joindre à cette action à entrer en contact avec nous.

Catégories : Biodiversité